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Histoire du Genevois
25 janvier 2008

Exposition Ferdinand Hodler

 

Exposition Ferdinand Hodler (1853-1918)

au Musée d'Orsay (Paris)

vue en janvier 2008

 

 

 

 

 

andeyPas loin du Vuache, à Genève, le Musée d’Art et d’Histoire conserve au dernier étage quelques tableaux du peintre suisse Ferdinand Hodler.

 

Cela m’a donné envie d’aller voir cette exposition parisienne consacrée au grand peintre helvétique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Biographie

 

 

Naissance de F. Hodler en 1853 à Berne. S’installe à Genève en 1871. 1891 Son tableau La Nuit crée un scandale à cause de son érotisme. Nouvelle polémique avec la Retraite de Morat en 1897-1899.

En 1914 il proteste contre le bombardement de la cathédrale de Reims par les Allemands. Les auteurs de l’exposition donnent-ils cette information pour amadouer le public français ?

Il meurt en 1918.

 

 

 

Hall d’accueil :

 

 

 

Hodler_Emotion_II_smallL’Emotion II. Quatre femmes marchant les unes derrière les autres en un mouvement tournant, coquelicots rouges sur un fond jaune, du bleu, corps jaunes et verts.

 

Une citation de F Hodler sur le mur

 

« La mission de l’artiste est d’exprimer l’essentiel éternel de la nature – la beauté - ; d’en dégager l’idée essentielle ».

 

Ses débuts

 

Le Bois des Frères. Une forêt, bouleaux blancs et noirs, touches roses oranges : un curieux assemblage. L’ordre de la nature, la frontalité, il y a un seul plan. Troncs verticaux. Réaliste et mystique.

Tableau conservé à Soleure.

 

L’Avalanche. Paysage de montagne. Superbes couleurs. Blanc, bleu, ruisseau, montagne, vapeur. On sent le froid, le glacé.

Tableau conservé à Soleure.

 

Hodler_Eternite_smallRegards dans l’éternité. Un vieux menuisier barbu se tient debout ; que regarde-t-il au-delà de ses planches ?

 

La période sombre. Pauvre et dépressif.

 

 

Un homme blessé, allongé, avec des teintes roses.

 

Les Las de vivre. Cinq hommes assis. Blanc et vert, triste. Epoque de la compassion, il représente de pauvres diables. Personnages en répétitions et rythmes.

 

L’Eurythmie. Personnages tristes. Même pessimisme.

 

Au début, il imite Corot. A partir de 1892, il est influencé par Puvis de Chavannes.

 

Un mystique bétassou

 

Hodler_Chant_du_lointainSérie de tableaux mystiques un peu bé-bêtes.

 

 

Ce que disent les fleurs.

 

Un petit tableau : une allée monte vers une grande croix, de chaque côté des fleurs.

 

Hodler_Communion_smallCommunion avec l’infini.

Sur une grande pelouse, une femme toute nue joint les mains et prie. Pourquoi pas.

 

Un fanatique des symboles

 

1889, La Nuit. Corps allongés et nus, d’hommes et de femmes. La représentation d'une femme nue choqua le puritanisme bnuitgenevois. An milieu de ces corps, accroupie, couverte d’un voile funèbre, l’ombre de la mort, le fantôme de la mort.

 

Le Jour III. Voir plus loin.

 

La Vérité. Une femme nue, debout, aux cheveux noirs hérissés, chasse six hommes représentés de dos, avec un voile noir sur la tête (figures du mensonge). L’antithèse de La Nuit.

laV_rit_Elle fait peur, cette vérité. On s’en fout, de la vérité ! Elle est tout aussi déplaisante que la mort. Il n’y a guère que son sexe nu, au centre de la composition, qui inspire de la sympathie.

 

 

Une nature superbe mais glacée, sans êtres vivants

 

pointed_andeyRuisseau en forêt de Reichenbach. Vert-marron. Paysage humanisé

 

 

Vallée de Kien avec la Blümlisalp. Paysage humanisé.

 

Thoune_refletsLac de Thoune aux reflets vert-bleu.

 

 

 

 

 

Couchers de soleil sur le lac Léman.

 

 

 

Vu aussi sur le catalogue :

La route de Drize

Soir d’automne

 

Formes rythmées au bord du lac Léman. Bleu-rose.

Tableaux de paysages scandés par la répétition des nuages. Le rythme.

 

Le lac Léman et le Jura : tout blanc, lignes blanches et vertes au centre. Des nuages comme des virgules blanches qui défilent. En bas, petites touches marron.

 

Caux

Le lac Léman vu de Chexbres. Deux tableaux avec l’immense étendue d’eau, les berges vertes. Cela ressemble à Hansi ? stéréotypes.

 

 

Il vise l’unité, la nature, l’harmonie. Zut. Peur du progrès, refuge dans une nature idéalisée, qu'il tente d'emprisonner dans des lois pures et géométriques.

C’est beaucoup trop paisible. Aucun être humain. Ils ont tous été tués ? On dirait un paysage magnifique qui aurait séjourné quelques jours au congélateur.

Ceci dit, quelles couleurs !!

 

 

Brouillard du soir sur le lac de Thounes. Blanc, rose et bleu. Magnifique. Voir le schéma ci-joint.

 

brouillarddusoirSur le catalogue : Chaîne du Mont Blanc à l’aube. La montagne bleue et le ciel jaune.

Sur le catalogue : Le Mont Blanc aux nuages roses. Se trouve à Bâle.

 

Un patriotisme grandiloquent 

 

Il peint beaucoup le sentiment national suisse. Cela plaît au public, cela lui apporte de la gloire et de l’argent. Cette fin du XIXe siècle a été partout en Europe une période très nationaliste. La modernité triomphante dans le domaine économique crée en choc de retour des réactions passéïstes comme l’exaltation excessive de la patrie. Chez les petits peuples, géographiquement portés à une certaine paranoïa, cette tendance était particulièrement vive.

Beaucoup de ridicule et de grandiloquence dans ces tableaux.

 

Etudiant d’Iéna ajustant son sac militaire, Etudiant tourné vers la droite ; le Bucheron, le Faucheur.

 

bucheronMartial, prussien, il cherche l’unanimité (son obsession).

Personnellement je préfère le conflit, la division. C’est plus vivant, plus humain. Un se divise en deux.

Dans cette exposition, ils ont un peu atténué ce côté militariste, sans doute pour s’attirer les bonnes grâces du public parisien.

Dans le catalogue : on voit des lanciers et des hallebardiers.

NuitLa Bataille de Morat, tableau de 1917 (Seconde guerre mondiale). En 1476 à Morat les Confédérés suisses écrasent le grand duc de Bourgogne Charles le téméraire. Calvacades et lignes horizontales. Patriotisme ? Critique de la guerre ?

Quête de l’harmonie. Mouvements gymniques. Danses. Une deux, une deux…

Au fait, quelle musique écoutait-il ?

 

 

 

Sa profonde humanité

 

Le Printemps II. Riche en couleurs. Deux jeunes adolescents assis, une jeune fille très belle, touchée, bouleversée par l’émotion, éperdue de reconnaissance vers le ciel. Un jeune homme.

 

L’Amour. Deux corps enlacés au bord de l’eau. Vert-jaune-bleu. Très beau.

amourFerdinand Hodler aima plusieurs femmes.

 

 

 

Une âme en peine. Dans un bar, un alcoolique gentil et pensif, sa tête qui repose sur le dossier de la chaise. Quelle humanité.

 

Portraits de femmes

 

- Portrait de Gertrud Müller. Le personnage, assise d’une seule fesse sur un canapé porte une robe violette.

- Portrait de Berthe Hodler-Jacques. Belle robe jaune et yeux curieusement écarquillés.

- Il peint de multiples tableaux de son ancienne maîtresse Valentine Godé-Darel malade puis en train de mourir. Cette femme, la tête sur l'oreiller, se tourne vers nous ; quel regard perçant, que veut-elle nous dire ? Et ces cadavres. Quelle tristesse.

 

Dernières années

 

En 1917-1918 il peint beaucoup le Mont Blanc et le lac Léman. Travail sur les lignes, sur les espaces. Du bleu et du rose. Recherche de la simplicité.

 

 

 

                                                       

FH

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    Catalogue d'exposition

 

    Ferdinand Hodler 1853-1918
    Collectif, sous la direction de Serge Lemoine et Sylvie Patry
    Musée d'Orsay / Réunion des musées nationaux
45 €

 

 

 

Mes tableaux préférés

1) Le Jour III.

 

Trois femmes nues, un matin. Le jour se lève, le jour commence. Des fleurs blanches, des plaques d’herbe. Le groupe de femmes forme une figure en amande. Une prière païenne ?  Optimisme et lumière. Joli mais trop sérieux. Et cette prière, pourquoi ? Mais quelles couleurs !

2) Au bord de la Maggia, le soir.

Magnifique petit tableau. Lumière de soleil couchant sur les montagnes.

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