L’Afrique de nos réserves, Annecy

Exposition sur l’Afrique à Annecy  

L’Afrique de nos réserves, collections en Rhône-Alpes.

Musée-château d’Annecy

Jusqu’au 26 mars 2012

Cette exposition étudie le regard français – plus précisément  rhônalpin – sur l’art des peuples à peau noire, non seulement ceux d’Afrique (Ethiopie, Gabon, Mali, Congo, Sénégal, …) comme le titre de l’expo pourrait le laisser penser mais aussi ceux d’Asie (Nouvelle-Calédonie, Nouvelle –Zélande, Iles Tanga, Iles Fidji, Vanuatu).

On voir ce regard évoluer, depuis le mépris colonialiste du XIXe s. jusqu’à une vision plus respectueuse et plus admirative après 1900.

Les objets proposés viennent des musées de Lyon, Saint-Etienne,  Villefranche-sur-Saône, Valence, Grenoble, Saint-Just-Saint-Rambert, Annecy, Chambéry.

Ils sont exposés dans quatre salles du château d’Annecy.

http://www.generiques.org/expo.php?id=97

http://musees.agglo-annecy.fr/page.php?idSousCategorie=2

Au début du XXe s. l’intérêt pour l’Afrique apparaît chez des artistes ou des marchands comme Paul Guillaume et Charles Ratton.

Paul Guillaume (1891-1934) :

http://www.musee-orangerie.fr/homes/home_id24801_u1l2.htm

http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?i=659

http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Guillaume_(marchand_d'art)

Charles Ratton :

http://www.christies.com/about/press-center/releases/pressrelease.aspx?pressreleaseid=4710

http://research.frick.org/directoryweb/browserecord.php?-action=browse&-recid=7373

http://www.artafrica.info/html/artigotrimestre/artigo_i.php?id=6

http://www.arts-programme.com/galerie/view/id/429

http://www.artsetsocietes.org/f/f-leclercq.html

En 1916 l’exposition Lyre et Palette présente cinq sculptures africaines au milieu d’œuvres de l’avant-garde européenne.

http://books.google.fr/books/about/1re_exposition.html?id=E_qKYgEACAAJ&redir_esc=y

http://www.museedumontparnasse.net/Activites.html

http://books.google.fr/books?id=4IGecwZqC5UC&pg=PA75&lpg=PA75&dq=exposition+1916+lyre+et+palette&source=bl&ots=1G1TgzAkGb&sig=11OR4dQq4VbYqEjBncqiMBT_ZY0&hl=en&sa=X&ei=2hfvTr-zOYOb8QPRlYSSCg&ved=0CDEQ6AEwBA#v=onepage&q=exposition%201916%20lyre%20et%20palette&f=false

http://books.google.fr/books?id=Xcx-owt4ETgC&pg=PT199&lpg=PT199&dq=exposition+1916+lyre+et+palette&source=bl&ots=aAicdakHhQ&sig=UGaHgsD-z2s4UlXuzeW5vFd6gIc&hl=en&sa=X&ei=2hfvTr-zOYOb8QPRlYSSCg&ved=0CEQQ6AEwBw#v=onepage&q=exposition%201916%20lyre%20et%20palette&f=false

En 1930 Francis Aupiais (1877-1945), missionnaire chrétien de Lyon admirateur de l’art africain, part au Dahomey d’où il rapporte un film et plusieurs objets.

http://www.missions-africaines.net/index.php?id=article&cHash=671f875b5f&tx_ttnews%5Btt_news%5D=49

http://fr.wikipedia.org/wiki/Francis_Aupiais

http://www.canalacademie.com/ida1595-Francis-Aupiais-defenseur-des-cultures-africaines.html

L’artiste Victor Brauner (1903-1966) s’inspire fortement de l’art africain. On voit ici exposées plusieurs dessins des années 1949-1961 qui viennent du musée de Saint-Etienne.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Victor_Brauner

Plus tard Madeleine Rousseau se passionne pour l’art africain. Elle travaille au Musée de l’Homme à Paris, participe à l’enthousiasme de 1936 et se lie avec plusieurs intellectuels africains comme Cheik Anta Diop. Sa collection est pour l’essentiel au musée de Saint-Just-Saint-Rambert.

http://www.forez-info.com/encyclopedie/le-saviez-vous-/3082-hommage-a-madeleine-rousseau.html

http://www.museoartpremier.com/St-Just-museecivilisations.html

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jso_0300-953x_1951_num_7_7_1728_t1_0309_0000_3

Les objets proposés au public viennent des musées de Lyon, Saint-Etienne,  Villefranche-sur-Saône, Valence, Grenoble, Saint-Just-Saint-Rambert, Annecy, Chambéry. Ils sont exposés dans quatre salles du château d’Annecy.

Beaucoup d’entre eux avaient été recueillis (dans quelles conditions ? achats réguliers ? vols ? mensonges ?) par des religieux comme le Père mariste Antoine Dubreuil, les prêtres des Missions africaines de Lyon.

Masques

- masque gélèdè, Yoruba. Avec un serpent au-dessus de la tête.

- un deuxième masque gélèdè.

- masque eiumba du Sénégal. Vannerie de feuilles de palmier, cornes de bovidés.

- masque Dan, Wé, Côte d’Ivoire. Une tête pointue.

- masque Dan, très réaliste, visage avec des cheveux.

- masque Krou, Côte d’Ivoire. Blanc et noir, stylisé et géométrique.

- masque Fang à quatre visages.

- masque Dan de Côte d’Ivoire : ovale et noir.

- masque Marka du Mali. Allongé, avec du laiton.

Autres objets

- Statuette Dogon

- Cadre de porte des Bamiléké (pyramide humaine)

- Tabouret Ashanti siège lobi du Burkina

- Cartouchière des amazones de Béhanzin, roi du Dahomey à la fin du XIXe s

- Epées courtes du Gabon

- Epées Fang

- Bouclier somalien

- Bouclier éthiopien, rond et jaune.

- Coupe divinatoire Yoruba

- Pipes, République centrafricaine

- Sifflet, RDC

- Jolies petites amulettes hungana, RDC. De petits personnages les mains sous le menton. Vers 1850.

On peut néanmoins regretter que cette exposition annecienne s’intéresse plus aux états d’âme des Blancs qu’aux civilisations d’outre mer elles-mêmes. Quelle était la fonction de ces masques, de ces massues rituelles ?

Toutefois un aspect intéressant est de montrer comment le regard occidental façonne en retour l’art africain. On peut ainsi admirer plusieurs objets confisqués par les douanes. Ce sont des objets en ivoire blanche fabriqués pour le marché occidental. La notice explique à juste titre que cette adaptation au marché est valorisante et non pas dépréciative.

On observera également des objets à la fois africains et européens comme ces torques Teku de RDC et du Cameroun qui ont pour but de séduire les colons et fonctionnaires coloniaux.

Les cultures s’interpénètrent.