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Histoire du Genevois
15 décembre 2007

Clarafond avant 1792

Clarafond, village de la Semine, à l’ouest du Vuache. Région au sol pauvre, argileux. Aujourd’hui encore, les arbres des forêts y sont particulièrement malingres.

Note de lecture sur :

François Burdeyron et Henriette Tossan, Clarafond, une paroisse parmi tant d’autres.

Tome 1, Des origines à la Révolution.

Nom du village :

Clarofonte en 1275 et 1344-1365

Claire Fontaine 1338

Clarifontis 1377

Clara Fons et Clarus Fons XIVe s.

Les habitants, en patois, s’appellent Clarafouni.

Population

1411 : 50 feux (= unité fiscale ; environ 3,5 personnes par « feu »)

1481 : 36 feux

1517 : 53 feux

1581 : 50 feux

1607 : 20 feux solvables.

1730 : 360 habitants

1756 : 200 habitants

Misères et tracas

Fin XVIe s bandes huguenotes

1629 cantonnement de soldats

Gelées d’octobre 1740

1742-1749 occupation espagnole. Plusieurs habitants quittent le pays pour aller mendier.

1753 à 1755 : enfants mangés par les loups

Hiver 1765-1766 : froid et pluies, beaucoup de vent. Les récoltes périssent. Famine. Des habitants doivent manger des chardons, des dents de lion, de la chicorée amère et même l’herbe des prés.

7084236_pPremier curé cité : Aymon de Lullin XIV e s.

Plus anciens actes d’état-civil : 1629

Le toit du clocher de l’église était en seigle puis ensuite en tavaillons et enfin en ardoise. Au début du XVIIIe s le chœur fut couvert en tavaillons, la nef en paille. Jusqu’en 1725 les fenêtres étaient closes avec du papier huilé.

Au début du XXe s, les maisons étaient encore couvertes en chaume.

Repas des ouvriers qui travaillent à l’église en 1725 : le matin légumes, le soir raves + pain et vin. Le peuple mange du pain de blé noir et des fruits, des noix. Le froment était vendu à l’extérieur Au milieu du XVIIIe s le curé Ducret est pourtant un gros consommateur de viande.

Production agricole en 1754 : 350 coupes de froment, 60 de seigle, 15 de légumes secs, 120 d’orge et aucune en avoine. Ensemencement biennal. Les prés mangent tout le fumier disponible. Ceux qui ont des bœufs font des transports entre Seyssel et Genève afin de pouvoir vivre.

Mauvais vin blanc.

84 bœufs, 46 vaches seulement (donc peu de lait), 34 veaux, 3 chevaux, 60 moutons (laine) et 20 cochons.

En 1730 les nobles et ecclésiastiques possèdent un tiers de la surface imposable et la moitié des revenus. De petits paysans n’avaient même pas un journal de terre (2948 m2).

La route actuelle n’existait pas. A la fin du Moyen Age le trafic change et se détourne du haut des pentes pour aller plus bas sur l’itinéraire Frétières-Clarafond-Chaumont. Les populations gagnent le plateau en contrebas.

Photo : carte touristique, syndicat du Vuache.

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