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Histoire du Genevois
19 septembre 2012

Barrage de Génissiat

Le barrage de Génissiat

 

Au lendemain de la première guerre mondiale, les besoins en énergie sont énormes : il faut équiper les campagnes et les industries modernes (électrométallurgie, électrochimie). La production électrique passe de deux milliards de kWh en 1913 à quinze milliards en 1930. Vers 1930 l’hydroélectricité fournit la moitié de la consommation d’énergie.

Fin 1919 le sénateur de l’Isère Léon Perrier dépose un projet de loi pour créer la CNR (Compagnie nationale du Rhône). La loi est votée en 1921 mais les règlements d’application ne voient le jour qu’en 1931. Il faut attendre 1933 pour que la société soit réellement constituée. La CNR reçoit la concession de l’aménagement du Rhône pour produire de l’électricité, améliorer la navigation et développer l’irrigation. Cette société d’économie mixte comprend comme actionnaires le département de la Seine (gros consommateur), des chambres de commerce et d’industrie, le chemin de fer PLM et des sociétés travaillant dans l’électricité.

Le travail accompli est digne des plus grands éloges. Dix-huit barrages sont construits soit un quart du parc hydroélectrique français. La CNR produit de l’électricité rétrocédée ensuite à EDF. Cela développe des industries et fournit les ressources pour cet aménagement du fleuve auquel on pense depuis longtemps mais que l’on diffère faute de moyens.

La première réalisation est Génissiat, de 1938 à 1948. Il s’agit d’un barrage-poids en béton, d’une hauteur de 104 m. permettant une chute utile de 69 m (= centrale de moyenne chute) qu’actionnent six groupes de turbines. A côté du barrage, se trouve le déversoir de crue destiné au trop-plein. Pour pallier aux inconvénients des éclusées qui lâchent d’importantes quantités d’eau, un barrage de compensation est créé plus bas.

En 1946 on ne nationalise pas la CNR car Edouard Herriot, maire de Lyon s’y oppose. Elle reste une société d’économie mixte mais avec des actionnaires nationalisés : la SNCF, EDF.

Aujourd’hui, Génissiat constitue la deuxième centrale hydroélectrique française.

 

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