Histoire de l’émigration valaisanne en Amérique du Sud au XIXe siècle

Nos cousins d’Amérique tome II Ed Monographic SA Sierre 1990

Alexandre Carron, Christophe Carron

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Je n’ai pas aimé ce livre.

Il n’est question que « nos compatriotes » par ici, « nos compatriotes » par là… On y a droit une fois par page… Quelle curieuse façon de s’exprimer. Quelle mentalité inquiétante et archaïque.

Voici des extraits sortant de la litanie « nous sommes formidables », « nos cousins sont formidables » etc.

Page 109. [scène qui se passe vers 1860 ?]

Les Indiens, que l’on présentait en Europe comme de dangereux occupants des pampas sauvages, causèrent quelques soucis aux colons. Il y eut des frictions. Quatorze d’entre eux, par exemple, crurent pouvoir impunément voler du bétail à la colonie Grütli et furent poursuivis par quatre colons armés qui en tuèrent ou en blessèrent dix. Ou, plus grave, cinq cent Indiens attaquèrent la colonie Sunchales située à plus de cent kilomètres à l’ouest d’Esperanza [Argentine, non loin de Santa Fé] et massacrèrent une partie de ses habitants. Ou encore, Polycarpe Dumont fut sauvagement assassiné et cette tragédie resta longtemps gravée dans les mémoires.

Cependant, dans l’ensemble, nos compatriotes n’eurent pas trop à souffrir de la présence des Indiens. Ils les engagèrent même parfois pour les travaux agricoles. Et, à mesure que les pampas se peuplèrent, le danger recula pour disparaître vers la fin du siècle.

Page 196

Recette d’un asado à la araucana, une grillade à la mode araucanienne.

A son origine au Pérou et remonte à plusieurs siècles. « Par les hauts Plateaux andins, elle s’est transmise aux Indiens boliviens, puis aux arborigènes du Chili, en particuliers les Mapuches d’Araucanie. C’est par ces derniers que les Valaisans de Bariloche en ont appris les secrets ».

Creuser un trou, y placer des pierres brûlantes, une couche de feuilles de « nalcas » sorte de chou, viande de boeuf, pommes de terre, pommes, calebasses, petits pois, fromage blanc, beurre, viande de porc, fruits de mer, saucisses. Recouvrir à nouveau de nalcas, de terre. Attendre environ deux heures et enlever la terre.

Page 253. Odilio Denys, maréchal de l’armée brésilienne et ministre de la guerre.

O. Denys est né en 1892. Son arrière-grand-père était arrivé à Rio vers 1840.

« De 1922 à 1964, on le trouve derrière chaque crise, exerçant son influence dans les coulisses ou prenant la tête d’une conspiration. Ce n’est pas le goût du pouvoir qui le meut ni le désir de laisser une trace, mais le soucis du bien public ».

Participe à deux coups d’Etat en 1922 et 1924.

1955 protège le président Kubitschek contre un coup d’Etat.

1960 empêche « la prise du pouvoir de Goulart qu’il juge contraire aux intérêts nationaux ».

1961 « le Congrès modifie la constitution pour créer un système parlementariste réduisant les pouvoirs présidentiels ». Denys se retire du gouvernement « bien décidé à travailler en coulisses au rétablissement du régime politique antérieur ».

1964 joue un rôle décisif dans le coup d’Etat militaire qui renverse le « parlementarisme ».

Il meurt en 1985.

émigration valaisanne en Amérique

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