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Histoire du Genevois
20 avril 2013

la grotte des Crânes

Conférence sur la grotte des Crânes

par  André et Agnès Collin

le 26 janvier 2013 à Beaumont (Haute-Savoie)

 

 

 Cette grotte se trouve sur Beaumont (Mont Salève, Haute-Savoie).

Vers 1955 quelques centaines de mètres furent explorées, puis elle retomba dans l’oubli. Récemment les spéléos reprirent l’exploration avec des techniques plus modernes : échelles, techniques de désobstruction (perforatrices électriques), nouvelles cordes … et n’oublions pas le « tic-boum » (charges explosives ?). Cela changea tout ! Plusieurs kilomètres de grottes sont désormais explorés.
On y a trouvé beaucoup de crânes d’animaux.
La température moyenne est de 10°, il faut être actif pour ne pas attraper froid. C’est humide. Cette grotte, ce réseau faut-il dire, est pleine d’eau.
Quelques animaux y vivent. A 1,5 km de l’entrée les spéléos ont trouvé une chauve-souris. Il y a des Barbastelle, très rares, et la Murin de Bechstein qui atteint 25 cm. On en compte en tout vingt-six espèces autour du Salève. D’où la nécessité d’entretenir les forêts, les mares, les vergers qui les nourrissent.

Ce réseau de grottes offre beaucoup de curiosités. C’est un vrai gruyère
On y a trouvé une « cathédrale » très haute avec un canyon. Est-elle connectée au captage de Saint-Julien ? Il y a des galeries avec des « cheminées remontantes », des gours, une fontaine pétrifiante, des orgues de vingt centimètres de haut dus à des bactéries.
L’Arena est une grande salle qui monte à 35 m.
Les « cheminées de fées » sont crées par l’eau qui tombe et sculpte l’argile du plancher.
De petits lacs intérieurs pourraient approvisionner les alpages au-dessus. Mais en agrandissant les galeries, on modifie la circulation d’air. Problème.
Un pont sur un puit de dix mètres.
Les spéléos aiment à baptiser ce qu’ils trouvent. Il y a désormais la Salle de l’Amitié, la Salle Margaux,  le Puit André, la Galerie des Bidochons...
On a trouvé des matériaux venant de la surface.
Cela n’en finit pas. Il y a encore beaucoup à découvrir.

Mais son exploration comporte des dangers importants. Même pour un spécialiste c’est facile de se laisser piéger par un remplissage d’eau, et là, c’est la noyade assurée. On y rencontre également des poches de gaz carbonique.

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