cardinal Jacques de Menthonay

LE CARDINAL JACQUES DE MENTHONAY

Roger-Charles Logoz

Revue historique vaudoise

Volume:110 (2002)

Société vaudoise d’histoire et d’archéologie

http://dx.doi.org/10.5169/seals-75391 

Jacques de Menthonay appartenait à la petite noblesse du comté de Genève. Son père, le chevalier Girard de MENTHONAY, était seigneur de Menthonnex-sous-Clermont, près de Cruseilles en Haute-Savoie, canton de Seyssel. La famille semble s'être éteinte au début du XVe siècle, si j'en crois l’Armorial Genevois. Il faut se méfier des renseignements de l'Armorial du comte de Foras, très fantaisiste sur cette famille. II avait un frère aîné, Aymon, dont nous reparlerons plus loin. Ami de Robert, son contemporain, cinquième fils de son suzerain, le comte de Genève, probablement dès l'enfance, sa carrière bénéficiera de l'ascension dans l'Eglise, puis de l'élévation au pontificat, de ce prince genevois. A une date que nous n'avons pu préciser, il avait obtenu la cure de Quers, en Haute-Saône, mais nous doutons fort qu'il y ait jamais mis les pieds. Il était déjà bachelier en droit civil, le 16 avril 1363, et avait donc plus de vingt ans, quand Mathilde de Boulogne, comtesse de Genève, demande pour lui au pape Urbain V un canonicat à la cathédrale de Besançon, comptant sur l'influence de son frère, le cardinal Gui de Boulogne, pour le lui faire obtenir. Comme nous le verrons plus loin, cet espoir d'une bonne prébende fut déçu. En attendant, il se fait accorder la chantrerie de la même cathédrale, le 29 janvier 1369. Il est alors étudiant en droit canon, et vient de solliciter la cure de Seurre en Côte-d'Or, qu'Urbain V lui a accordée, mais les lettres de pourvue ne sont pas encore faites et Jacques doit évidemment y renoncer. En 1372, il devient archidiacre de Reims

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