Corot en Suisse, expo à Genève
Corot en Suisse
Du 24 septembre 2010 au 9 janvier 2011
au Musée Rath de Genève
La Suisse est - plus que l’Italie - fréquemment visitée par le peintre Jean-Baptiste Camille Corot (1796-1875),
L’attachement du maître à ce pays s’explique par des raisons familiales – sa mère née Oberson est fribourgeoise – et par ses liens avec de nombreux créateurs.
Voir sa biographie : Corot_biographie
Cf aussi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Corot
universdesarts.fr/biographie/52/corot-camille.html
Musée Rath
T +41 (0)22 418 33 40
Ouvert de 10 à 18 heures
Le mercredi de 13 à 21 heures
Fermé le lundi
Vidéo sur Corot.
Corot à Ville-d'Avray - Hauts de seine
Ce film de 52 minutes montre ce peintre, inspiré par les étangs de Ville-d'Avray. On retrouve la touche subtile de ses portraits et la douceur de ses paysages.
Mots-clés : documentaire histoire personnage lieu destin corot ville-d'avray
Video de cg92-videos
Autre vidéo. Corot expliqué par le commissaire de l’expo de Genève http://www.letemps.ch/Page/Uuid/0bba011a-c81b-11df-aed6-72fa0626c73f/Les_%C5%93uvres_de_Corot_expliqu%C3%A9es_par_le_commissaire_de_lexpo
Visite de l’exposition Corot
Octobre 2010.
On trouvera peu de tableaux réalisés en Italie, avec leur lumière vive et méditerranéenne. Peu de tableaux de la forêt de Fontainebleau avec leur brume vaporeuse.
Les tableaux de Corot sont en général tranquilles (un peu trop). Toutefois de temps en temps une plage de jaune vient éclairer cette morne placidité et lui donner vie.
De belles femmes.
D’étranges crépuscules un peu oniriques aux teintes foncées, irisées, irréelles sont peut-être ce qu’il y a de plus fort et de plus étrange.
- Lac de Genève, octobre 1825. Corot en route vers l’Italie s’attarde un peu sur les bords du Léman.
- Genève, vue prise depuis la campagne avec le Petit Salève à l’horizon, vers 1852.
Deux femmes avec des coiffes parlent ensemble, la cathédrale est au fond.
- Genève, vue d’une partie de la ville.
Le lac à gauche forme un grand vide, un énorme « trou » dans le tableau. Une barque sur l’eau ; on pense à Charon qui conduisait les morts. Le Salève et la ville sont au fond, un arbre feuillu sur la droite. L’ensemble est clair. Pourquoi ce vide ? Le néant ?
- Le Quai des Pâquis à Genève, vers 1842.
Le Rhône est à gauche, une barque avec sa voile blanche flotte sur l’eau. Absence de maisons ou d’immeubles. La teinte jaune domine, également du vert, du bleu clair et du blanc.
- Dardagny (près de Genève), une rue du village, vers 1853.
Une maison typique à droite, avec son large avant-toit et son escalier de bois montant au « poële » (la cuisine). La façade est illuminée par le soleil.
- Plusieurs tableaux sur l’Oberland bernois.
- Lausanne et le lac Léman, vers 1840-1850.
La cathédrale et le lac.
- Ouchy près de Lausanne, 1842.
Paysage agraire : vaches, pâturages, un clocher…
- Plusieurs dessins à la plume et à l’encre brune. Paysages virgiliens (pour plaire au marché ?). Bergers, pâtres etc. Corot admire les paysages décrits par Rousseau, « ce paysagiste de génie ».
- Tivoli, mine de plomb, 1826.
Précis et documentaire, les toits des maisons s’emboîtent.
- Groupe de jeunes pins près du Ponte Molle à Rome, 1826. Mine de plomb.
Une douce pente boisée, des lignes verticales formées par les troncs d’arbre et le mur d’une maison.
Le Tibre coule tranquillement au fond.
- Nymphe couchée dans la campagne ou Le Repos, 1857-1859.
Une jeune fille nue. Tableau célébré par Klee.
- La liseuse.
Jeune fille vêtue de rouge.
- L’étoile du berger, 1863-1864.
Tableau de grande dimension. Adossée à un arbre, une jeune femme salue le ciel étoilé. Tons automnaux, couleur rouille.
- Souvenir de Dardagny, vers 1860.
C’est le soir. Brumes irisées, tons orange, violet. Tons sépia.
- Clair de lune, vers 1865-1865.
Jolis reflets de lumière nocturne.
Tableaux inattendus, surprenants
- Venise, intérieur du baptistère de Saint-Marc, 1834.
- Naples et le Château de l’œuf. Voir plus loin.
- Une odalisque, 1871-1873. Tableau orientalisant dans le style de Delacroix.
Mes préférés :
- Bastion Saint-Jean à Genève, vers 1832.
Etonnant et séduisant mélange de gris, vert et bleu formant une harmonie douce, triste et belle.
- Mornex (Haute-Savoie), au fond le Môle, 1842.
Des lignes de force construisent le tableau et conduisent le regard en biais vers trois jeunes filles portant des chapeaux de paille. Elles sont posées, tranquilles, au milieu de l’herbe. L’une d’elles pose ses mains sur le ventre. Champs, près, arbres. Un des plusleaux de l’exposition.
- Naples et le Château de l’Oeuf, 1828.
Un village aux murs blanchis, les vagues de la Méditerranée, les montagnes aux reflets violets. OMaghreb.
- Jeune fille étendue sur l’herbe, vers 1850-1860.
Le vert flou de l’herbe contraste avec le postérieur rose de mademoiselle. Elle lit, nue et allongée. Vive la
http://www.swissinfo.ch/fre/culture/La_Suisse_vue_et_peinte_par_Corot.html?cid=28476950