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Histoire du Genevois
9 décembre 2009

L'art et ses marchés (expo)

L’art et ses marchés

La peinture flamande et hollandaise aux XVIIe et XVIIIe sièclesimg087

Musée d’art et d’histoire de Genève

Jusqu’au 29 août 2010.

Sur l’expo :

http://ville-ge.ch/mah/index.php?content=1.2.1.1.1.1.&id_eve=535&langue=frs

Sur le musée :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mus%C3%A9e_d'art_et_d'histoire_(Gen%C3%A8ve)

Aux XVIIe et XVIIIe s. on assiste, tant aux Pays-Bas sous domination espagnole qu’aux Provinces-Unies indépendantes, à une spécialisation des peintres et de leurs ateliers. Ils fonctionnent comme des usines répondant aux demandes de la clientèle. Il faut bien casser sa croûte…

On s’inspire des grands maîtres du passé comme Bruegel.

Ceci n’exclue nullement le sens artistique et l’innovation qui s’épanouissent à l’intérieur de ces contraintes exigeantes et donc stimulantes.

Ces tableaux ont été achetés par la bourgeoisie protestante de Genève : joailliers, avocats, banquiers, édiles municipaux… A la fois par goût et par investissement.

SCENES POPULAIRES.

Le peuple est mis en scène avec force caricature. On le montre rustre et grossier. Sorte de mépris. Cela me fait penser au conte médiéval Aucassin et Nicolette où l’on décrit des paysans comme sauvages, à moitié animaux.

- Le rieur, vers 1665-1670. Par Aert de Gelder ?

Un amuseur public tient une marionnette et joue du triangle. On le peint narquois, la bouche grande ouverte.

- Intérieur d’un cabaret, vers 1635, par Gillis van Tillborgh.

- Intérieur d’un cabaret, par Jan Miense Molenaer.

Une joyeuse compagnie trinque, joue, fume et mange. Caricature du monde paysan.

VILLAGES, CAMPAGNE IDEALISEE.

Au XVIIe s., beaucoup de rivières et de canaux, ils sont à la mode.

Une nature tranquille, paisible, idéalisée par les urbains. Le repos. Des troupeaux, la traite des vaches.

Combien de tableaux encouragent ces rêveries d’urbains.

Au fond, nos travaux d’histoire locale relèvent souvent aussi de ce mythe. Et toute la mode actuelle de la nourriture « authentique », « du terroir », « bio »…

On pense aussi à l’exotisme du XIXe s qui accompagne le mouvement de colonisation.

- Village en hiver, vers 1660-1665, par Anthonie (ou Abraham) Beerstraten.

Une rivière gelée, l’église, les patineurs, arbres noirs. Précis et mouvante atmosphère hivernale bien rendue. Du silence.

- Kermesse, 1640, par Isaac van Ostade.

Un moulin à vent, une chaumière, des personnages dont un vendeur ambulant. L’ensemble porte une curieuse et belle teinte cuivrée.

- Citadins à la campagne, vers 1750, par Carel Beschey. Nostalgie pour Bruegel.

- Une forêt mousseuse peinte par Meindert vers 1660.

- Il y a aussi – autre mode - des paysages de campagne italienne (vers 1660).

THEMES RELIGIEUX img088

- Bœuf écorché, 1646, Jan Victors.

Couleurs superbes : toutes les teintes de rouge, orange, rose. Magnifique.

NATURES MORTES, FLEURS

Visiblement on a affaire ici à un genre qui fit fureur aux XVIIe et XVIIe s. Chaque fleur, chaque objet possède une symbolique religieuse précise. En même temps, les peintres se montrent virtuoses dans l’art de rendre les pétales et les teintes.

- Vase de fleurs, 1665, Nicolaes van Verendael.

Couleurs vives, tulipe bleue et rouge, des roses, une guimauve, des viornes.

- Nature morte, vers 1650-1660, par Abraham van Beigeren.

Sur le coin d’une table, un plat en argent, un verre, des raisins, une pièce d’orfèvrerie jaune.

img090Vue de Genève, vers 1650-1660.

Par Frans de Momper.

La cathédrale et les murailles.

Teintes brunes, flou, fluidité.

Etonnant.

J’ai été moins sensible aux portraits, aux scènes historiques, aux chevaux et animaux divers.

Illustrations ci-dessus : Musée d'art et d'histoire de Genève

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