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Histoire du Genevois
15 décembre 2007

La forêt du Vuache

La forêt du Vuache se porte bien.

Autrefois elle servait à d’innombrables usages. Le bois permettait de chauffer, construire, faire des meubles, des outils... Les fours à chaux et le charbonnage consommaient beaucoup d'arbres. Comme il y avait peu de prés, la forêt servait à nourrir le bétail. Au XVIe siècle on pratiquait le glandage (pâturage) des porcs. On se plaignait des chèvres agiles et gloutonnes. L’écorçage des jeunes chênes pour le tanin fit des ravages. La forêt était un taillis qui ne couvrait que les plus hautes pentes.

En se promenant sur les hauteurs de Dingy, Vulbens et Chevrier on voit encore les petits murets qui délimitaient les parcelles cultivées.

En 1934, elle était encore coupée vers les huit cent mètres par une bande de prés de Cessens à Chevrier. Depuis les années 1930, la forêt avance à cause de l’exode rural.

Aujourd'hui cette bande déboisée est en train de fondre et les arbres avancent sur la prairie ce qui modifie  la faune, certaines espèces de prairie ne pouvant pas vivre en forêt.

La forêt progresse également vers le bas des pentes.

En plaine, l’autre forêt dévore les enclaves qui avaient été défrichées au Moyen Age et au XVIe siècle.  Les bosquets deviennent plus nombreux, plus grands.

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La répartition des essences change. De 1930 à 1974 la mode fut aux plantations de résineux, épicéas, douglas. Les semences étaient même fournies gratuitement. Il en reste quelques parcelles sombres et peu sympathiques.

Sur la montagne la flore et la faune réunissent les influences du Nord et du Midi. Les plantes poussant sur les zones siliceuses ne sont pas les mêmes que dans le reste de la montagne, calcaire.

Malgré la proximité d’une agglomération genevoise comptant plusieurs centaines de milliers d’habitants la forêt garde son charme. En 1969 les conseils municipaux ont sagement refusé d’y tracer jusqu’au sommet une route goudronnée.

Les communes riveraines, associées dans un syndicat intercommunal, veillent sagement à la protection de cet espace de calme.

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